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jeudi, 20 août 2015 00:00

Marche interdite du pds à la place de l’obélisque Pape Samba Mboup et certains militants arrêtés

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Déterminés à braver l’interdit préfectoral pour battre le macadam, les quelques rares militants du Parti démocratique sénégalais (Pds), qui ont effectué le déplacement hier, mercredi 19 août, à la Place de l’Obélisque, ont butté contre un impressionnant dispositif sécuritaire des forces de l’ordre. Ainsi, Pape Samba Mboup, tout comme certains militants du Pds ont été cueillis, puis jetés dans le «panier à salade» de la police. La voiture d’Oumar Sarr, secrétaire général adjoint du Pds, a quant à elle, été bombardée de lacrymogènes.  

 

A peine descendu d’un taxi, à quelques encablures de la Place de l’Obélisque, tout près de l’ancien siège du Parti démocratique sénégalais (Pds) de Colobane, Pape Samba Mboup, chef de cabinet de l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a été cueilli par les forces de l’ordre. L’ancien «homme fort» sous le magistère de Wade a été amené de force dans le «panier à salade» par une cohorte de policiers prête à tout. Le même sort a été réservé à Mariama Aw, secrétaire générale des mouvements de soutien à Karim Wade, ainsi qu’à certains militantes qui dénonçaient vertement les pratiques, jugées «anti-démocratiques» de l’actuel régime. Cette scène s’est passée à la Place de l’Obélisque hier, mercredi 19 août, lors de la marche interdite du Pds et de ses alliés de l’opposition.

 

 
 
L’impressionnant dispositif sécuritaire dissuade les marcheurs 
 
Très tôt dans l’après-midi d’hier, les forces de sécurité ont quadrillé la Place de l’Obélisque avec un impressionnant dispositif sécuritaire. Armés de bombes lacrymogènes, avec des tenus anti-émeute bien au complet, la police a su dissuader tous ceux qui voulaient braver l’interdit préfectoral. Les quelques rares militants du Pds, tout comme les simples curieux, qui ont effectué le déplacement, ont été repoussé un peu loin de la place prévue pour la manifestation. Tous ceux qui osaient scander des slogans hostiles au pouvoir en place, même très loin de la Place de l’Obélisque, étaient systématiquement arrêtés et jetés dans le pickup de la police. Cependant, c’est à l’arrivée d’Oumar Sarr, secrétaire général adjoint du Pds, vers 17h20mn, que les choses se sont emballées. Pour faire rebrousser chemin au coordonateur du Pds, déterminé à faire une déclaration tout près du lieu de la rencontre, les forces de sécurité ont jeté des bombes lacrymogènes sur sa voiture, après quelques sommations. 
 
Le détonement des lacrymogènes, ainsi que la fumée dégagée, dispersent la foule qui s’était entassée autour du véhicule, causant ainsi un sauve-qui-peut sans précédent. Un désordre total s’en est suivi, obligeant du coup Oumar Sarr à faire sa déclaration au niveau du rond point de Colobane, tout près de la maison du Parti socialiste (Ps). Il a ainsi justifié l’annulation de la marche du Pds par le décès de Doudou Ndiaye Rose, figure emblématique de la culture sénégalaise et africaine. Toutefois, il a promis une âpre bataille des libéraux pour la libération de tous les détenus «politiques». 
 
La presse traitée comme des malpropres 
 
A noter, par ailleurs, que la presse n’a pas été épargnée par la police. En effet, dès les premières heures de l’après-midi, il fallait montrer carte blanche pour accéder à la Place de l’Obélisque. Comme si cela ne suffisait pas, les préposés à la sécurité ont obligé les journalistes à «dégager» les lieux, pour reprendre les termes utilisés par les policiers. Toute la presse a été parquée loin de la Place de l’Obélisque, du côté des quelques manifestants du Pds. Pis, les reporters caméramans et photographes ont été obligés de prendre les images des arrestations de militants à distance, car interdits qu’ils étaient de traverser la route qui sépare ladite place à l’ancien siège des libéraux.
 
 Pour couronner le tout, la police n’a même pas cherché à faire le distinguo entre manifestants et journalistes, et a tiré à bout portant sur les reporters à la venue d’Oumar Sarr. Aucun journaliste n’a été autorisé à se mettre derrière les policiers pour fuir la fumée piquante dégagée par les bombes lacrymogènes. Une situation qui a crée un tollé du côté de la presse, qui ne savait plus de quel côté elle devait se mettre pour faire correctement son travail. D’ailleurs, le pire a été évité de justesse, car certains reporters ont échangé des propos aigres doux avec des hommes de tenue, qui ne voulaient rien entendre. 
 
REACTIONS…REACTIONS…REACTIONS…
 
OUMAR SARR, N°2 DU PDS : «Nous sommes venus ici pour montrer que ce qu’ils font n’est fondé sur aucun droit»
«Nous devons exercer nos droits constitutionnels. Et nous l’avons montré tous les jours. Il y a eu malheureusement le décès d’une figure emblématique de la culture sénégalaise et africaine. Je veux parler de Doudou Ndiaye Rose. C’est pourquoi nous n’avons pas voulu organiser la marche jusqu’au bout. Nous allons vous montrer simplement par un acte de présence que nous sommes toujours mobilisés et nous le serons toujours pour la libération de Karim Meissa Wade. Nous nous battons aujourd’hui. Nous allons nous battre demain pour la libération de Karim et pour la libération des autres prisonniers politiques. Macky Sall croyait qu’il pouvait nous apeurer. Nous sommes venus ici pour montrer que ce qu’ils font n’est fondé sur aucun droit, puisque que c’est la Constitution qui nous donne ce droit. Mais demain, après-demain, tous les jours, jusqu’à la libération de Karim Meissa Wade, nous allons manifester». 
 
CHEIKH DIEYE, MAIRE DE DJIDAH THIAROYE KAO : «Le Pds est disposé à payer le prix qu’il faut pour faire respecter les libertés démocratiques de ce pays»
«Le droit de manifester est inscrit dans la Constitution. Le président de la République, Macky Sall, doit respecter cette loi pour tous les citoyens. En tant que politiques, en tant que parti d’opposition, nous avons la responsabilité d’être avant-gardistes pour la restauration des libertés démocratiques de ce pays. L’interdiction est illégale. Nous avons autant que possible respecter l’Etat, respecter les décisions préfectorales, pour autant qu’elles étaient justifiées. Quand on arrive à un moment où ces interdictions sont systématiques, c’est une violation de la Constitution. Et nous avons le devoir de faire respecter la Constitution par le gouvernement, par les forces de répression qui sont mises à notre disposition. Nous assumons pleinement les conséquences, parce que nous savons que la liberté, tout comme la démocratie ont un prix. Le Parti démocratique sénégalais est disposé à payer le prix qu’il faut pour faire respecter les libertés démocratiques de ce pays»
 
source: http://www.sudonline.sn/pape-samba-mboup-et-certains-militants-arretes_a_25979.html
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