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samedi, 04 janvier 2014 00:00

Sénégalais de la Centrafrique : 357 rapatriés arrivés hier par un second vol

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Le second vol ramenant des Sénégalais de la Centrafrique est arrivé, hier, à Dakar. A son bord, il y avait 357 passagers dont 20 Guinéens et 10 Maliens. 
C’est à 11h 50mn que le second vol des Sénégalais rapatriés de la Centrafrique a atterri au tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. A bord du Boeing A330-300, il y avait 357 passagers dont des femmes et des enfants pour la plupart. 20 Guinéens et 10 Maliens ont voyagé à bord de cet avion, a informé le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur Ndiaye, qui était à l’accueil. 

Outre le ministre des Affaires étrangères, sa collègue de la Famille, de la Femme et de l’Enfance et le président du Comité chargé des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées, le chef d’Etat major particulier du chef de l’Etat, le général  Saliou Ndiaye, et même des parents des rapatriés étaient à l’accueil.
A leur descente de l’avion, la tristesse, la désolation et la fatigue se lisaient sur les visages de ces Sénégalais. Selon les témoignages recueillis, ils ont attendu au moins quatre nuits pour voir l’avion qui devait les rapatrier sur Dakar atterrir à l’aéroport de Bangui ; et parfois sans argent et sans nourriture. D’après Diéwo Bâ, une femme qui a vécu 30 ans en Centrafrique, des bonnes volontés se sont mobilisées pour leur apporter aide et assistance. Originaire de Sangué Lobaly dans la région de Matam, elle salue la protection et l’assistance que l’armée tchadienne a apportées aux Sénégalais. « Nous remercions le président Idriss Déby », dit-elle.
A leur descente d’avion, ils sont acheminés au hangar des pèlerins. Là, ils sont accueillis et traités par les membres du Comité chargé des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées. Ici, on les identifie et on les enregistre. Après cette étape, c’est au tour des responsables du volet médical de les vacciner contre certaines maladies comme la fièvre jaune et la méningite, sous la supervision des agents de sécurité. Ce n’est qu’après ces formalités d’usage que ceux qui ont des attaches à Dakar ou dans les autres régions du pays sont autorisés à partir moyennant un pécule de 100.000 FCfa. Alors que les autres sont pris en charge par ledit comité. La situation qui prévaut en Centrafrique en proie à un conflit entre milices musulmane et chrétienne a obligé ces 600 Sénégalais sur les 700 qui y vivaient à rentrer au pays. Ils ont laissé derrière eux commerces, boutiques, biens mobiliers et immobiliers, etc.

L’aide financière divise les rapatriés
Dans un français approximatif, la dame Aïssatou Ndiaye résume la situation en ces termes : « Ce qui se passe dans ce pays est grave ; on a tout perdu ». Ibrahima Bâ, habitant à Bakhé (village de la Mauritanie), s’activait dans le commerce en Centrafrique. Résigné, il met tout sur le compte du destin. M. Bâ soutient avoir laissé derrière lui près de 10 millions de FCfa. Le rapatriement ne le démotive guère. C’est pourquoi il compte y retourner dès que la situation se normalise. 
De père sénégalais et de mère camerounaise, Alphousseynou Touré, âgé de 20 ans, n’a jamais mis les pieds au Sénégal. C’est à cause de la situation qui prévaut dans son pays de naissance, la Centrafrique, qu’il a foulé, pour la première fois, la terre de ses ancêtres. « J’ai décidé de venir au Sénégal, le pays de mon père. C’est mon premier voyage. Je rends grâce à Dieu et au président Macky Sall », déclare-t-il. Cet élève en classe de seconde veut poursuivre ses études au Sénégal. Mais, dans la capitale sénégalaise, on ne lui a remis qu’une adresse pour pouvoir retrouver ses parents à Dakar. A défaut, il se rendra certainement à Sangué Lobaly, village d’origine de son père dans la région de Matam.

MANKEUR NDIAYE, MINISTRE DES AFFAIRES eTRANGeRES : « Le gouvernement continuera à protéger et à promouvoir les Sénégalais de l’extérieur »

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur qui était à l’accueil de nos compatriotes rapatriés de la Centrafrique a rappelé l’engagement du gouvernement du Sénégal à défendre, à protéger et à promouvoir la diaspora.

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a rappelé le principe du rapatriement qui est « libre » et « volontaire ». « Tous ceux qui ont exprimé le besoin de rentrer ont été listés et sont bien rentrés. Ceux qui sont restés ont bien le droit de le faire car le rapatriement est volontaire », dit-il. 
« Le rapatriement n’est pas une chose aisée. C’est une opération financièrement lourde et difficile. Il fallait d’abord les regrouper à cause du couvre-feu à Bangui. En plus, il fallait chercher un avion parce que beaucoup de compagnies aériennes n’acceptent pas de se rendre dans les pays en proie à des conflits, du fait des risques et des assurances. Il était difficile d’acquérir un avion. Malgré tout, le Sénégal a réussi cette opération », se félicite Mankeur Ndiaye.   

Le ministre a aussi dit l’attachement du président de la République à la diaspora sénégalaise. « On a instruit les ambassades, les consuls généraux et les consuls honoraires à assister les Sénégalais de l’extérieur. D’ailleurs, cela a occupé une place de choix lors de la Conférence des ambassadeurs et des consuls généraux tenue à Dakar la semaine dernière. Ce qui atteste l’engagement du gouvernement à défendre, à protéger et à promouvoir les Sénégalais de l’extérieur », dit-il.

Il a félicité le général Babacar Gaye et le consul honoraire Cheikh Goumbala qui a fait l’objet de critiques de la part de certains rapatriés sur la gestion d’une aide financière du chef de l’Etat. « C’est une fonction bénévole. C’est lui-même qui se débrouille pour exécuter les missions qui lui ont été confiées », précise le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Sa collègue de la Famille, de la Femme et de l’Enfance, Dr Anta Sarr, venue rassurer les rapatriés, a laissé entendre que les dispositions sont prises pour la réintégration des enfants dans le circuit scolaire. Les enfants, selon elle, seront admis dans les cases de tout-petits, alors que les femmes pourront bénéficier de financements, de formations et d’encadrements.

Souleymane Diam SYsource: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=34992:senegalais-de-la-centrafrique-357-rapatries-arrives-hier-par-un-second-vol&catid=78:a-la-une&Itemid=255

 

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